Festival Mémoires de Résistance

Amis de l’Humanité Alpes de Haute Provence 

Les Amis de l’Humanité présentent, avec un collectif d’associations, la 9ème édition du Festival Mémoires de Résistance, à Digne les Bains, du 27 au 30 janvier.

« De l’autre côté » est le thème retenu cette année, avec au programme six films, une exposition, un spectacle musical, six débats et tables-rondes.  Des rencontres avec des lycéens, des associations de quartier sont également prévues. Parmi les invités, Robert Guédiguian, Sandrine Mansour-Mérien, Christophe Kantcheff, Sylvie Jan, Yannis Youlountas, Nûrsel Kiliç, Elisabeth Levrey..

L’autre côté ? C’est l’autre rive de la Méditerranée avec qui nous partageons le même destin. À l’heure de la mondialisation, de la libre circulation de l’argent et des marchandises, de la possibilité d’échanger en temps réel à l’autre bout de la planète, jamais il n’y a eu autant de murs. Combien de guerres  aussi, avec leur cortège atroce de réfugiés qui viennent s’échouer sur nos côtes…

Et si au lieu d’ériger des murs, on jetait des ponts ; si au lieu de se barricader on reconnaissait l’Autre comme un égal. Si on démultipliait nos imaginaires dans le respect d’une diversité librement consentie pour valoriser nos bien communs qui sont le socle du vivre ensemble. C’est de tout cela que traitera Mémoires de Résistance pour sa 9è édition. 

*crédit photo : Migrants de Massimo Sestini, Prix Worldpress 2015

 

Programme complet :

 MERCREDI 27 JANVIER

17H00 – VERNISSAGE DE L’EXPOSITION “Migrants” gravures sur bois de Pierre Laroche

18H00 – PROJECTION – A la rencontre d’un pays perdu »

de  Maryse GARGOUR- 62 min – France – 2013 – Documentaire

Ce sont des Français, vivant dans la Palestine des années 20-30, nés à Jaffa, Bethléem, Jérusalem. Profondément attachés à cette terre ouverte aux nationalités diverses, leurs récits révèlent l’ardeur de la vie quotidienne en Palestine et nous plongent au coeur des événements de l’Histoire jusqu’aux années 50. Ce film est basé sur des correspondances personnelles, des archives diplomatiques et audio-visuelles inédites, des journaux de l’époque.

DEBAT  avec Sandrine Mansour Merien, historienne franco – palestinienne qui a participé à l’écriture du film.

JEUDI 28 JANVIER

 10H00 – PROJECTIONS GRATUITES  Spécial scolaires –

.18H00 – PROJECTION – UNE HISTOIRE DE FOU  De Robert GUEDIGUIAN  2h14 – France – 2015-  EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR

 Berlin 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20è siècle et le jury populaire l’acquitte.

Soixante ans plus tard, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie blessant grièvement, un jeune cycliste Gilles Tessier dont la vie est brisée. La mère d’Aram vient lui demander pardon au nom de son peuple ….

20H30 – BUFFET INAUGURAL

21H15 – TABLE- RONDE – L’histoire occultée des peuples arménien et palestinien….

Avec Christophe KANTCHEFF -Politis, Robert GUEDIGUIAN, cinéaste, Sandrine MANSOUR MERIEN, historienne.

VENDREDI 29 JANVIER

18H00 – PROJECTION – LA TRAVERSÉE de Elisabeth LEUVREY – documentaire – 1H 12’- France – 2012 –  EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE

Chaque été, ils sont nombreux à transiter par la mer entre Marseille et Alger. Dans l’entre deux – rives, pays, appartenances – s’exprime alors une parole qui jaillit souvent par nécessité. Depuis le huis clos singulier du bateau, la Traversée- film du passage – met en scène ces femmes et ces hommes bringuebalés qui nous disent autrement l’immigration.

21H00 – PROJECTION – TERRAFERMA de Emanuele CRIALESE – 1h28 – franco-italien – 2012

Une petite île au large de la Sicile, à proximité de l’Afrique. Filippo, sa mère et son grand-père n’arrivent plus à vivre de l’activité traditionnelle de la pêche. Un jour Filippo et son grand-père sauvent des eaux un groupe de clandestins africains malgré l’interdiction des autorités locales. Les familles de pêcheurs, jeunes et anciens, se confrontent alors sur l’attitude à adopter ?

DEBAT avec Jean-Pierre CAVALIE, délégué régional de la CIMADE, Marion DELOURMEL du Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile (CADA) et le réseau RESF04.

SAMEDI 30 JANVIER

11H00 – LECTURES De l’autre côté : extraits de récits de vie d’immigrés en France à partir des années 1920 – CLAUDE FOSSE – comédienne, association Langage Pluriel.

Le temps d’une lecture, être  l’immigré, l’étranger. Entendre les causes des départs, écouter les récits des voyages, voir, par ses yeux, le pays d’accueil et ses habitants, découvrir les regards surpris, indifférents, empathiques ou ceux qui rejettent.

14H00 – PROJECTION –  JE LUTTE, DONC JE SUIS « De Grèce et d’Espagne, un vent du sud souffle contre la résignation. » de Yannis YOULOUNTAS – 1H20- France – 2015- Documentaire EN PRESENCE DU REALISATEUR

Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants affirment leur courage de résister et leur joie de créer. Un voyage palpitant en musique, en terres d’utopie, qui repousse les nuages du pessimisme.

17H00 – PROJECTION – EZ KURDIM – JE SUIS KURDE de Nicolas BERTRAND et Antoine LAURENT – 59’ – France – 2012 – Documentaire

Un voyage, porté par un poème de Musa ANTER, dans le Kurdistan turc d’aujourd’hui. Autour de trois femmes, deux Kurdes et une Turque, les histoires se succèdent et dressent peu à peu le portrait d’un peuple, dans toute sa diversité et son unité, son courage et sa soif de paix. Le portrait de ceux pour qui “Résistance était l’autre nom de la  vie”.

DEBAT avec Nürsel KILIÇresponsable internationale du Mouvement des Femmes Kurdes et Sylvie JAN  – Présidente de l’Association France –Kurdistan.

21H00 – MUSIQUES DU MONDE KAREYCE FOTSO

 Née au Cameroun, elle commence à chanter dans les cabarets de Yaoundé, où elle se fait remarquer par sa voix puissante, originale, teintée d’un voile légèrement éraillé issu du blues et de la tradition africaine. Un pied dans la culture de ses ancêtres et l’autre dans le monde moderne, Kareyce Fotso chante la douleur, la vie quotidienne et la dignité des femmes africaines.