Travail, santé, environnement: quelle Justice ? où en est le droit ?

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5 février 2016 18 h 00 min - 19 h 45 min

Médiathèque Jacques Demy, Amphi Jules Vallès niveau 8, Quai de la Fosse. Nantes

Présenté par les L’Huma Café de Nantes

Avec Jean-Paul Teissonniere

Déconstruction du Code du travail, conflits sociaux renvoyés en justice, criminalisation de l’action sociale déresponsabilisation des entreprises, limitation du droit à indemnisation (installations classées, licenciements abusifs), ces questions ne font pas toujours la Une des médias dominants. Or elles concernent de nombreux salariés

En ce début du 21ème siècle la Justice se révèle toujours incapable (pour l’instant et sous réserve du résultat des procédures en cours) d’organiser des procès mettant en cause les grands groupes industriels ou financiers et les décideurs publics alors même que des fautes avérées sont à l’origine de catastrophes sanitaires ayant provoqué des dizaines de milliers de décès (silicose, amiante, maladie des dockers etc.) Cette incapacité doit inciter à une réflexion sur une réforme du Code pénal et sur une extension de la compétence de la Cour pénale internationale aux crimes sociaux et environnementaux puisque la délocalisation des activités industrielles a aussi entraîné une délocalisation des risques

NOTRE INVITE  : Jean-Paul TEISSONNIERE , avocat,a exercé les fonctions de Bâtonnier. Spécialisé dans le droit du travail et le droit public, les questions de santé publique et environnementale, la sécurité au travail, son cabinet intervient dans les dossiers liés à l’amiante, aux métaux lourds, aux essais nucléaires, à la dioxine, aux pesticides (affaire Monsanto), au distilbène, à la silicose des mineurs, au médiator comme aux catastrophes telles que celle d’AZF. Il intervient dans l’affaire Volkswagen.

En liaison avec le mouvement syndical et associatif, il assiste les victimes pour obtenir l’indemnisation de leurs préjudices et la recherche des responsabilités pénales, il est “l’inventeur” du préjudice d’anxiété pour les salariés exposés à l’amiante non (encore) malades et du préjudice découlant du bouleversement dans leurs conditions d’existence. Il défend les victimes d’attentat, de discriminations syndicales, et intervient sur les risques psychosociaux (harcèlement, suicides chez Renault, France Telecom, La Poste etc.)